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Ce titre n’est pas une provocation. Il existe des gens, autour de vous, qui ont eu – ou ont encore – un trouble de l’alimentation. J’en suis. 

Le sujet est complexe. L’anorexie. Elle peut rester mentale et se traduire par un contrôle drastique de l’alimentation, corrélé par une puissante angoisse sous-jacente. Les psychologues diront qu’elle a pour base un transfert sur l’alimentation d’une incapacité à contrôler un environnement corrosif. Puisqu’on est impuissant à contrôler cet environnement qui fait mal, puisqu’on étouffe parce qu’on ne reçoit pas autant que l’on donne, on craque et on s’autoflagèle. On ne veut plus exister, on se sent vide, de plus en plus inexistant… jusqu’à avoir un poids qui, effectivement, nous fait quasiment inexister sur cette planète. Complexe et torturant. 

Bon, ce blog n’est pas un journal intime. Je ne raconterai pas ici par où je suis passée, cela ne vous apporterait rien. Par contre, ce qui peut aider, c’est comment je m’en suis sortie et comment je dois encore, parfois, lutter pour retrouver mes formes et ma « beauté latine », pour citer ma mère. Rassurez-vous : aujourd’hui, je suis heureuse. Vous aussi, si vous avez ce souci, gardez confiance en vous. Vous êtes dignes d’être aimés, vous êtes une bonne personne, n’ayez pas peur du rejet. Osez être vous. Liberez-vous. Vous êtes plus fort(e) que vous le croyez.

Mettez de l’ordre dans votre vie. 

Organisez-vous et retrouvez vos couleurs. Définissez vos priorités, et faîtes en sorte qu’elles soient respectées. Vous savez déjà ce dont vous avez besoin, ce qui est pour vous essentiel : bien manger, bien dormir, avoir des projets, des centres d’intérêt, voir des amis, avoir du temps pour soi, voir sa famille… Il y a probablement des choses que vous pourrez adapter, négocier, et d’autres non. Pour ces dernières, reconnaissez-les et, surtout, faites les reconnaitre. Elles sont là et le resteront quoiqu’il arrive, parce qu’elle font partie de vous. Ne pas les affirmer reviendrait à vous renier vous-mêmes. 

Votre équilibre avant tout. 

Mangez de tout, en quantité raisonnable. Respirer avec le ventre quand vous mangez, prenez votre temps. Mâchez lentement pour savourer les aliments. Vous devez vous réapproprier votre corps, le sentir dans ses vêtements, sous les draps, sous la douche, lorsque vous vous cremez. Il s’agit d’écouter les besoins de votre corps et de les respecter. Votre corps, c’est vous. En veillant à son bien-être, vous protégez le vôtre. Pesez-vous tous les jours, si nécessaire, pour vous rassurer.

Le sport, l’allié de votre sérénité.

Le sport est d’abord là pour vous oxygéner et vous ressourcer. Étirements, relaxations, pilates et yoga sont le mieux pour vous.  Votre esprit sera ensuite décrassé de ses angoisses. Si vous n’avez pas le temps, prenez-le. Vingt minutes par jour, c’est jouable et vous verrez vite que si au début c’est compliqué à réaliser, ce sera ensuite difficile de s’en passer.

Définissez vous pour mieux vous connaître et reconnaître vos failles.

Qui êtes-vous? Quels sont vos goûts, vos valeurs, vos attentes et vos combats? Qu’est ce qui a le pouvoir de vous émouvoir, de vous transporter, de vous transcender?

Quel est votre rôle sur cette Terre? Quel est le sens que vous avez choisi de donner à votre existence? Réfléchissez-y seul(e), dans le calme, à tête reposée. Écrivez les réponses qui vous viennent spontanément, même si elles vous semblent à première vue dénuées de sens. Vous les relirez plus tard et les peaufinerez mais, surtout, ne les rayez pas. Au contraire. Demandez-vous comment vous pouvez les traduire en action.

Dans un second temps, soyez à l’affût de ce qui vous blesse, et remontez jusqu’à son origine la plus profonde. Ne fuyez pas face à votre ressenti, restez face à lui et observez-le pour désamorcer sa source. Surtout, NE CULPABILISEZ PAS. Vous avez le droit à l’erreur sans que l’on vous fustige. Vous avez le droit d’exprimer vos opinions et vos croyances sans être rejeté(e). Et si vous êtes rejeté(e), cela signifie que l’on ne vous méritait pas, et que vous valez mieux que ce que vous aviez. Vous n’aurez aucun regret et ne ressentirez plus cette angoisse qui vous coupera l’appétit. Soyez fièr(e) d’être vous.

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