Sélectionner une page

wpid-img_17330758631742.jpeg

« Le bonheur est une question d’état d’esprit. Il suffit de développer les outils qui permettent de l’atteindre ». Talmud

Pour moi, le bonheur, c’est tout simple : profiter au maximum du temps dont nous disposons. Et jouer avec l’éphémère.

Si j’avais une journée rien que pour moi, je ferais du grand n’importe quoi. Je dormirais jusqu’à saturation, resterais au lit rien que pour sentir l’odeur de mon oreiller, irais prendre un chocolat chaud et me prélasserais sous la douche. Puis je mettrais fort la musique, chanterais à m’en vriller les cordes vocales et danserais devant ma psyché. Je confondrais les mots « lit » et « trampoline », « repas » et «stracciatella », «ordre » et «foutoir».

J’irais me balader, adorerais me perdre dans Paris, me poserais dans le premier café et butinerais mon livre jusqu’à la dernière fibre d’imaginaire. Je m’amuserais à griffonner sur mon calepin blanc les silhouettes des gens attablés près de moi, mâchouillerais mon crayon à papier entre les dents, puis aurais un goût de bois fripé. Ce qui me donnerait un excellent prétexte pour commander un autre cappuccino, que je dégusterais en prenant soin d’aspirer lentement la mousse pour faire le maximum de bruit. Et en rire.

Bien sûr, j’irais ensuite dans un jardin. Le jardin des Tuileries, du Luxembourg, ou le Parc Monceau. Après avoir bien sali mes talons dans l’herbe boueuse, je filerais vers les quais de Seine, que je longerais jusqu’à épuisement. Je m’arrêterais probablement près de Notre Dame peu avant qu’elle frappe ses coups de vingt heures, histoire de m’assourdir un peu. Puis je m’assoirais près de l’eau, et laisserais son pouvoir me calmer. Juste pour suspendre mes pensées l’espace d’un instant, me perdre dans l’oubli. Alors mon regard se poserait à nouveau sur son miroir mouvant et attirerait les reflets des ponts, des réverbères et des bateaux. Un coup de vent me ferait encore pleurer et j’éternuerais bruyamment, ce qui ferait peur aux pigeons.

« Oui, et moi, alors ? » me dirait mon ami.
Toi, je te poserais près de moi. Regarde, écoute. Laisse toi porter et envahir. Observer et ressentir. Dans chacun de tes pas, je créerai le chaos puis le monde. Je me glisserai près de toi pour éveiller tes secondes. Ensemble, nous planterons un pommier avant que la fin nous inonde. Et nous nous perdrons dans cette foule vagabonde.

Spread the love