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Depuis un petit bout de temps déjà, je demande à mes proches quels seraient les sujets d’articles sur lesquels ils aimeraient me voir écrire. Après les fameux du genre « la première fois que tu t’es tapée une cuite », « quand tu t’es retrouvée en pyjamas sur le palier de ta porte et qu’elle a claqué dans ton dos », et « quand tu as cru que ta Clio était une formule 1 sur l’autoroute », j’ai enfin eu le droit à un sujet qui ne me fera presque pas rougir : « comment penses-tu que l’on puisse rebondir quoiqu’il arrive et continuer d’avancer? ». Voilà un bon sujet bien déprimant et bien migraineux comme je les aime. Comme si, moi, du haut de ma petite vie, j’avais la réponse miracle. Je rigole jaune rien qu’en l’écrivant. Mais bon, soyons joueurs et tentons.
Voici des bribes d’idées jetées au fil de l’eau :

La confiance en soi : je connais mes capacités à rebondir parce que je les ai déjà testées. Je sais aussi que je ne sais pas encore tout ce que je sais que je suis, et que rien ne peut me faire du mal, sauf si je le laisse faire. Ce qui me guide se trouve en très grande partie dans la connaissance que j’ai de mon propre fonctionnement, de la reconnaissance de mes faiblesses à apprivoiser et de mes acquis sur le point d’éclore.

Aller vers l’avant : ça ne sert à rien de se trouver des excuses ou de se donner un rôle de victime. Les victimes ne le sont qu’un temps, le temps de puiser en elles ce dont elles ont besoin pour rebondir. Le simple fait d’être vivant prouve que l’on peut rebondir. Inutile aussi de se morfondre dans le désarroi et d’avoir des regrets. L’idée est de prendre la responsabilité de nos actions et de leurs conséquences, de tirer les leçons de l’expérience avec pleine conscience et gratitude de l’avoir vécue.

Adhérer au changement. Tout change, sauf le changement. Nous mêmes changeons en permanence, donc autant s’en apercevoir pour décider de quelle façon nous voulons changer. Plutôt que de laisser dériver ma barque qui partira de toute façon dans un sens ou dans l’autre, je préfère choisir sa direction, même s’il y a du brouillard.

Le goût du risque. Donc regarder sa peur en face, l’assumer. Pour reprendre l’exemple de ma barque, si je décide qu’elle aille dans une direction où je sais que la mer est agitée, je me doute bien qu’elle risque d’être secouée. Mais je peux tout de même choisir de prendre cette direction parce que la mer ne sera peut-être pas si capricieuse, parce que je peux sous-estimer ma faculté à tenir la barre et enfin parce que la destination qui suivra sera bien probablement celle que je cherche. Et la récompense de la découverte sera d’autant plus appréciée que le risque pris aura été grand.

Investir dans le présent. Seul le présent compte car il a la faculté de décider de la façon dont nous vivons. Je pense que le présent ne dépend pas du passé, fort heureusement. Et s’il me permet de me projeter dans le futur, je peux toujours me dire qu’à présent le futur ne sera pas forcément la suite logique de mon présent et mon futur présent sera aussi libre d’être modifié que mon présent présent. Confusant, tout ça…

Bon allez, je vais continuer d’y réfléchir dans mon coin.

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